ARTS MARTIAUX-SELF DEFENSE

ushu

L’idéogramme qui désigne le mot « martial » en chinois est constitué de deux clefs : « Zhi » et « Ge ».

« Zhi » se traduit par « arrêter », « cesser » ou « mettre un terme à », et « Ge », par « lance », « harpon » ou « javelot », et concerne les armes en général.

Le terme des Arts Martiaux signifie donc « cesser l’usage des armes ».

« Dans le combat d’aujourd’hui, les techniques du combat individuel portent le nom de « Wushu », qui se traduit par « techniques martiales », ou autrement dit, les techniques qui permettent de faire cesser un combat. Ce qui revient à dire que les Arts Martiaux ont été créés pour stopper les combats plutôt que pour les provoquer. »

Kung Fu

Le mot « Kung » se traduit par « énergie », et « Fu », par « temps ».

Si vous apprenez ou faites quelque chose qui requiert beaucoup de temps et d’efforts, cela peut s’appeler Kung Fu.

Il peut s’agir de n’importe quel apprentissage particulièrement difficile à accomplir, nécessitant beaucoup de temps et de patience.

N’y a-t-il qu’un seul style ?

Des centaines de styles ont été créés au fil des siècles, certains s’inspirant des techniques de combat d’animaux comme le tigre ou la mante religieuse, le but étant d’emprunter le talent inné de survie de ces espèces.

D’autres styles comme le long poing vont se baser sur des positions corporelles permettant de maintenir l’adversaire à distance.

Les Arts Martiaux qui perdurent aujourd’hui sont ceux qui firent leurs preuves lors des combats militaires. Afin de survivre, chaque style devait comporter quatre types de techniques basiques de combat :

     

    • de poings,

    • de pieds,

    • la lutte

    • les projections et les Chin-Na.

Est-ce-que je peux apprendre les Arts Martiaux traditionnels ?

Aujourd’hui, l’apprentissage des Arts Martiaux semble être à la portée de tous. Cependant, celui-ci a souvent été donné de façon superficielle : les secrets des techniques de combat étaient si importants à sauvegarder que chaque maître choisissait avec soin ses élèves afin de s’assurer de leur fidélité.

Ces formes de Qi Gong ont à la fois optimisé la santé des prêtres mais également leur efficacité dans les combats martiaux.

C’est suite à l’aide qu’apportèrent des moines Shaolin au roi Qin (au début du 7ième siècle), que ceux-ci obtinrent le droit de posséder et entrainer leurs propres soldats. En effet, à cette époque les attaques de brigands face au temple ne se faisaient pas rares et il était donc nécessaire de savoir se défendre.

Ces « moines soldats » étaient appelés « Em Seng Bing ».

Pendant les trois cents ans qui suivirent, les moines purent en toute légalité appliquer et approfondir leur art en incluant dans leur programme d’entraînement toute nouvelle forme avec laquelle ils étaient en contact.

Pendant cette période, le temple de Shaolin avait une culture rayonnante et plusieurs maîtres japonais vinrent jusqu’au temple afin de recevoir son enseignement.

Mais à partir de la dynastie des Qing, les Arts Martiaux perdirent de leur force : les empereurs craignant une révolte du peuple sachant pratiquer cet art, ils l’interdirent et c’est dans le plus grand secret que les moines Shaolin continuèrent de s’entraîner.

L’année 1839 – 1840 fut également un choc pour le peuple chinois. En effet, face à la défaite cuisante contre les européens et leurs armes à feu, les chinois commencèrent à douter de leur culture jusqu’à la mépriser, abandonnant ainsi les Arts Martiaux.

Quelques maîtres subsistèrent et dans la première moitié du XXième siècle, cet art fut remis au goût du jour.

Cependant, la seconde guerre mondiale et l’installation des Communistes au pouvoir à nouveau fin à cette pratique.

Ce n’est qu’avec la prise de conscience d’une perte de l’essence même des Arts Martiaux que, dans les années 1980, l’État tenta d’ouvrir des écoles. Mais les rares maîtres survivants ne souhaitaient plus partager leurs connaissances avec des dirigeants envers qui ils n’avaient plus confiance.

Lorsque la Chine voulut intégrer les Arts Martiaux aux Jeux Olympiques, elle redoubla d’efforts envers les pratiquants notamment en offrant de nouveaux bâtiments au temple de Shaolin, avec la mise en place de programmes d’entrainement dans le monde entier et avec la recherche des anciens maîtres afin de retranscrire sous forme de films et de livres leurs connaissances.

Malgré une forte volonté de sauvegarde, il faut bien être conscient que le fruit de travaux centenaires s’est perdu en quelques décennies et qu’à moins de retrouver de jeunes gens suffisamment impliqués pour travailler leur art et destiner leurs vies à cette recherche, plus jamais nous n’aurons accès à cette expérience et cette connaissance.

Maître Yang Jwing-Ming précise dans son ouvrage Le Style Yang, Enseignement approfondi de la forme classique qu’aujourd’hui, la pratique des Arts Martiaux n’a plus d’utilité pour la guerre et que les chances de devoir les utiliser en auto-défense ont été très réduites.

Il est donc clair, que c’est l’esprit de ces arts qui maintenant importe :

« On peut se discipliner et élever sa compréhension de la vie à un haut niveau de spiritualité. Cet apprentissage nous permet aussi de nous maintenir en bonne santé, aussi bien physique que mentale. »

Les Arts Martiaux apparaissent en Occident

Les Arts Martiaux furent introduits en Occident par la pratique du Judo et du Karaté depuis les années 1940 mais la culture chinoise était jalousement gardée secrète. Avec les films de Bruce Lee, les occidentaux eurent accès aux concepts généraux ainsi qu’à la philosophie des Arts Martiaux chinois. À partir de cette époque, les cinéastes américains utilisèrent le Kung Fu, mélangé à d’autres techniques martiales, pour réaliser leurs films et touchèrent ainsi de plus en plus de monde. Mais c’est essentiellement avec la fin de la guerre du Vietnam, que l’Asie ouvrit ses portes et que les échanges purent se faire : des maîtres vinrent à l’Ouest tandis que des médecins, scientifiques et sportifs occidentaux se rendirent en Chine.

L’Europe fut cependant désavantagée par rapport aux États-Unis car peu de maîtres choisirent de s’y installer. À partir des années 1980, les pratiquants européens se rendirent sur place pour réaliser de courts stages intensifs d’enseignement authentique.

Trouvez votre voie en choisissant un art martial japonais !

Les notions de respect et d’humilité occupent une place importante dans les arts martiaux japonais. L’objectif de ces sports n’est pas seulement de vous apprendre des techniques de combat ou de défense, mais également de vous enseigner de profondes valeurs morales

Les arts martiaux pratiqués aujourd’hui découlent tous des pratiques de combat exercées par les Samouraïs, il y a bien longtemps, dans le but de discipliner leur esprit.

Entre la souplesse du Judo, la force mental du Karaté, la maîtrise de soi de l’Aïkido ou encore le perfectionnement du Kyudo, quel art martial japonais est fait pour vous ?

Le kenpō (拳法?) ou kempo est un mot japonais qui signifie « méthode du poing », parfois traduit à tort par « loi du poing ».

Kenpõ

Le terme ken dériverait du chinois k’iuan ou quan qui, dans les textes anciens, évoque la force autant que le poing. C’est un terme généralement employé pour désigner les arts martiaux japonais d’origine chinoise. Les premiers échanges avec le Japon dateraient du XIIIe siècle par le biais de moines bouddhistes de Shaolin.

Le Shaolin quan fut diffusé sous différentes formes dans toute l’Asie, notamment au Japon et dans l’archipel des Ryūkyū, plus particulièrement à Okinawa, dont le kenpō le plus célèbre s’appellera Tang-te ou Tode, puis karaté.

Il y a de nombreux styles de kenpō, les plus répandus sont les kenpō japonais, les kenpō okinawaïens et le kenpō américain, lui-même issu en grande partie du kenpō hawaïen. Le kenpō fut également surnommé le kung fu japonais. Depuis quelques années, notamment depuis l’ouverture de l’ancien bloc soviétique, le kenpō bulgare se diffuse lui aussi en particulier grâce aux démonstrations lors du Festival des arts martiaux de Bercy.